Sauvegarde et valorisation du patrimoine fruitier

Le Relais - Arboriculture et Sauvegarde des fruitiers du Morvan

PATRIMOINE FRUITIER

Les arbres

Nous greffons, nous plantons et nous vendons de nombreuses variétés de fruitiers (pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers, amandiers, pêchers, abricotiers, vignes). La plupart de ces espèces ne sont plus trouvables en pépinières. L’uniformisation est passée par là. Nous recherchons par le biais d’autres associations comme les Croqueurs de pommes, mais aussi auprès de la population locale, les greffons nécessaires à la multiplication des fruitiers. Pour nous, il est vital de préserver et de développer ce patrimoine. C’est notre contribution à la préservation de la biodiversité. Le Relais souhaite entamer une démarche participative en mettant en ligne un outil pour cartographier et inventorier les fruitiers que nous vendons ou en place. Pourquoi ? Parce qu’il faut penser aux générations suivantes ! Bien souvent, d’une génération à l’autre, ces informations précieuses se perdent. Les arbres que nous proposons deviendront de grands arbres vigoureux dont la durée de vie sera souvent supérieure à 80 ans.

L’HISTOIRE

Pourquoi faut-il replanter ?

A partir du milieu du XXe siècle, des campagnes d’arrachage de fruitiers hautes tiges ont été lancées dans nos campagnes. Les raisons y étaient multiples : remembrement parcellaire, volonté de diminuer les ravages de l’alcoolisme, nouvelles exigences du marché ou encore apparition de nouvelles variétés de fruits plus faciles à cultiver.

Le travail de sélection Depuis la sédentarisation des peuplades, l’Homme a reproduit et amélioré le végétal. Ainsi sont nées les variétés domestiquées lui assurant sa survie. Ce long travail de sélection lui a permis d’obtenir des variétés adaptées aux climats et terroirs locaux lui garantissant des récoltes régulières. A l’époque où ces variétés anciennes étaient cultivées, les produits phytosanitaires n’existaient pas. On ne traitait donc pas les cultures contre les maladies et ravageurs. Le nombre de variétés fruitières et potagères a vraisemblablement atteint son apogée au XIXème siècle, accompagné des progrès de la chimie leur assurant protection et fertilisation. La population humaine, dont l’effectif dépasse pour la première fois celui de la fin du XIIIème siècle, a vu la multiplication de variétés dites aujourd’hui classiques.
L’HISTOIRE

La modernité

Avec les progrès technologiques, plus besoin d’encaver longuement, de sécher, de fourrager le bétail ou de conserver les jus sous forme de mélasse ou de cidre. Cultiver en masse les meilleures et plus belles variétés en restreignant la multiplicité s’est imposé comme règle d’un commerce plus lucratif. Rares deviennent les personnes qui pratiquent le greffage. Et les semis de hasard, issus de pépins ou de noyaux perdus sont éliminés par la faucheuse. Tout renouvellement ou remplacement de vieux arbres se fait auprès des pépiniéristes. L’assortiment perd son caractère local en faveur de variétés classiques, modernes ou commerciales.

L’HISTOIRE

Et maintenant ?

Face à l’uniformisation, à la perte des savoirs anciens et à l’érosion de la biodiversité, la préservation de ce patrimoine en tant que ressources alimentaires et génétiques est devenue un véritable enjeu sur lequel tout un chacun est susceptible d’intervenir. Dans notre région, pour l’instant, beaucoup de variétés dites classiques ont été identifiées à partir d’ouvrage de pomologie. Une étude approfondie est à poursuivre si l’on désire retrouver les variétés véritablement morvandelles comme la pomme « Reinette de Cuzy », les poires « Bailly », « Ploteau », « Judrin » ou « Maude ».